L’assurance vie : une niche fiscale très attractive pour développer et transmettre son patrimoine.

assurance vie

Les français détiennent plus de 47 millions de contrats d’assurance vie. Très souvent, les épargnants ouvrent un premier contrat d’assurance vie en suivant les conseils de leur conseiller bancaire en agence. L’assurance vie est généralement proposée aux épargnants ayant rempli leurs livrets (livret A et livret Développement Durable et Solidarité) et/ou lorsque l’épargnant est demandeur de placements plus rémunérateurs.

L’assurance vie est un dispositif d’épargne polyvalent. Nous avons récemment vu qu’elle permet d’investir sur un grand nombre de classes d’actifs (voir notre dernier article) : des fonds euro (essentiellement composés d’obligations) mais aussi des fonds en actions, des fonds obligataires, des supports immobiliers, etc.

Non seulement l’assurance vie est intéressante d’un point de vue diversification de l’épargne, mais c’est aussi un dispositif très attractif d’un point de vue fiscal. Les avantages fiscaux de l’assurance vie se déclinent de plusieurs façons. L’assurance est un outil très intéressant pour développer son patrimoine, mais également pour le transmettre. Dans cet article, nous faisons le point sur les atouts fiscaux du placement financier préféré des Français.

Développer son patrimoine sans frottement fiscal

L’assurance vie est ce que l’on appelle une enveloppe fiscale. Pour être plus explicite, il s’agit d’une enveloppe en grande partie hermétique à l’impôt. En effet, les gains réalisés sur les différents supports (qu’il s’agisse de plus values matérialisées lors de la cession de supports en unités de compte ou des gains constatés annuellement sur les fonds euro) ne sont pas taxés aussi longtemps que l’argent reste dans l’enveloppe. Pour être tout à fait exact, seuls les prélèvements sociaux (17,2 %) sont collectés annuellement sur le contrat.

 Cette non-imposition des gains est un atout fiscal fort en comparaison avec d’autres types de placements. Les plus-values et les gains réalisés sur des placements en dehors d’une enveloppe fiscale telle que l’assurance vie subissent une fiscalité importante. Ainsi, les dividendes et les plus-values au d’un contrat-titres ordinaire sont taxés dans l’année au taux de 30 %. Les investisseurs percevant des revenus de placement immobilier supportent des taux d’imposition encore supérieurs (en particulier s’ils se situent dans les tranches marginales d’imposition les plus hautes de l’impôt sur le revenu).

En l’absence de frottement fiscal, l’épargnant peut réinvestir 100 % des gains et ainsi optimiser l’effet boule de neige des intérêts.

Un abattement sur les plus-values au moment de la sortie du contrat

Développer son patrimoine sans subir de frottement fiscal au sein d’une enveloppe fiscale avantageuse est une bonne chose, mais pouvoir réaliser des retraits du contrat en bénéficiant d’une fiscalité attrayante, c’est encore mieux ! Notamment lorsque l’on entre dans la phase de consommation de l’épargne. Et c’est justement ce que permet l’assurance vie.

 Dès lors qu’un contrat d’assurance vie a plus de 8 ans, l’épargnant peut réaliser des retraits partiels dudit contrat en bénéficiant d’un abattement sur les plus-values imposables. Cet abattement est de 4 600 euros par an. Il est important de préciser qu’il s’agit bien d’un abattement sur les plus-values imposables et non sur la valeur du retrait. Ainsi, prenons l’exemple d’un épargnant disposant d’une assurance vie de plus de 8 ans dont 50 % de l’encours correspond à des versements et 50 % à des gains réalisés au sein du contrat au cours des années précédentes. Dans le cas d’un retrait partiel de 6 000 euros, la part de plus-values sera de 3 000 euros (50 % de 6 000 euros), elle est inférieure au plafond de l’abattement, ainsi, l’épargnant profitera pleinement de l’exonération d’impôt sur la plus-value.

 Toutefois, il faut préciser que l’épargnant reste redevable des prélèvements sociaux (17,2 %).
L’abattement annuel de 4 600 euros est porté à 9 200 euros pour un couple marié ou pacsé.

Un formidable outil pour transmettre son capital

L’assurance vie bénéficie d’un autre avantage fiscal de poids. En effet, l’assurance vie permet de transmettre 152 500 euros hors succession à tout bénéficiaire désigné du contrat.

 Cet abattement de 152 500 euros est valable même s’il n’existe pas de lien de parenté entre le souscripteur de l’assurance vie et le bénéficiaire ! Pour bénéficier de cet avantage, il faut néanmoins respecter une condition : le capital doit être versé sur le contrat avant les 70 ans du souscripteur. On entend souvent dire qu’il est important d’anticiper sa succession. Ce conseil prend tout son sens à la lumière de l’avantage fiscal que permet l’assurance vie.

 En conclusion, l’assurance vie bénéficie d’un cadre fiscal très intéressant pour développer son patrimoine et le transmettre. On comprend ainsi pourquoi l’assurance vie est le placement financier préféré des Français.

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